16 November 2023
Article publié sur Radio-Canada
Un texte de Stéphanie Dupuis
Lire l'article complet19 h 30 : c’est l’heure. Au signal sonore, les retardataires dans le vestibule du théâtre du Rideau Vert, à Montréal, se précipitent dans la salle pour assister à la pièce Traces d’étoiles.
Le comédien Maxim Gaudette, qui incarne le personnage d’Henry Harry, est déjà sur scène, et Mylène Mackay, dans le rôle de Rosannah Deluce, s’apprête à faire son entrée spectaculaire par la porte en bois située côté jardin. Sortie tout droit d’un blizzard, en robe de mariée d’un blanc cassé, elle récite une montée verbeuse énergique avant de s’écrouler, épuisée, sur le lit.
Jusqu’ici, rien ne diffère des autres représentations : la salle est comble. Mais pour environ 30 personnes du public avec une limitation visuelle, la pièce se vit autrement. Écouteurs aux oreilles et téléphone intelligent en main, elles sont guidées par une voix qui décrit les faits et gestes des comédiens et des comédiennes sur scène.
Cette voix, c’est celle de la comédienne Valérie Gagnon-Laniel installée confortablement dans un cubicule intime, en régie, de l’autre côté du théâtre. Entourée de son micro, d’un ordinateur affichant son scénario, et d’un moniteur diffusant la pièce, elle reste alerte. Chaque pause entre les dialogues est l’occasion pour elle de décrire
ce qui n’est pas nommé en mots et en sonspar le duo d’artistes en action.
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Baron Mag | Entrevue avec Valérie Gagnon-Laniel pour le Baron Mag